LE BATIMENT DE LA GIRALDA ET D’AUTRES IMMEUBLES DE LA PLACE DE LA SOLEDAD
L’ ANCIEN MAGASIN DE LA GIRALDA
A partir de 1927, les architectes Pinna et Delgado Millán s’occupèrent de la construction de ce magasin qui pourtant, fut bâti entre 1923 et 1930 et reformé en 1933. La façade du bâtiment fut conçue comme appât commercial et publicitaire et en 1989 son fondateur, M. Manuel Cancho Monge, mit en marche cet établissement commercial.
L’immeuble se compose de 2.400 mètres carrés, dont 1.500 formaient un local à usage commercial et le reste appartenaient à des habitations. Pour la décoration des murs du magasin, on commanda au peintre Antonio Juez des tableaux qui, à l’heure actuelle, font partie des collections du Musée Provincial. Il faut signaler aussi l’ascenseur et les grilles imposantes des années trente. Le bâtiment est couronné par le Giraldillo, statue représentant Mercure, dieu romain du commerce.
A l’extérieur de l’immeuble, on voit une grande variété d’arcs, polylobés surtout.
LE BATIMENT « DES TROIS CLOCHES »
Le bâtiment des Trois Cloches fut construit en 1899, à la demande de la famille Ramallo et avec un but commercial. Après avoir subi un incendie en 1912, il fut restauré par Adel Pinna et Curro Franco en 1917. L’immeuble, composé de quatre étages et avec une façade moderniste, tire son nom des cloches de l’horloge placé sur son toit. A l’intérieur, il faut signaler le délicat mobilier en bois de l’époque et l’ascenseur, le premier à être installé à Badajoz.
Il n’y a pas très longtemps encore, dans ce bâtiment se trouvait le plus ancien et emblématique des magasins de jouets de la ville, qui portait le même nom que l’immeuble.
LA STATUE DE PORRINA DE BADAJOZ
En 1987 la municipalité érigea une statue en honneur de José Salazar Molina, oeuvre de Juan Cuevas Lozano.
José Salazar Molina (né à Badajoz le 13 janvier 1924 et mort à Madrid le 18 février 1977) fut un chanteur gitan de flamenco connu par le surnom artistique de Porrina de Badajoz,.
Il triompha à l’âge de 28 ans grâce aux particularités de sa voix exceptionnelle : vitesse, pureté, sécurité et musicalité qui le rendaient différent des autres « cantaores ». Il faut signaler aussi la forte personnalité de Porrina, ainsi que son intuition et son intelligence pour se faire remarquer par ses tenues, ses lunettes et un œillet qu’il portait habituellement.
Comme curiosité, il faut dire que Porrina était tellement superstitieux, que quand il demanda sa première carte d’identité, il mentit en disant être né le 6 janvier au lieu du 13 du même mois, sa vraie date de naissance.
Tous les ans à Pâques, quand la procession de la Vierge de la Soledad avait lieu, Porrina chantait à la patronne de Badajoz. Il était quelqu’un de respecté et d’apprécié par ses concitoyens parmi lesquels, il eut un grand nombre d’adeptes.